Entamant en 2022 un processus visant à proscrire l’achat et la vente de pièces de fast-fashion, Vestiaire Collective réaffirme cet engagement en excluant 30 marques de mode jetable de sa plateforme.
En tant que pionnier de la revente de mode de luxe, Vestiaire Collective demeure déterminé à promouvoir une mode plus durable. Il y a presque un an jour pour jour, la plateforme de seconde main avait pris une position ferme en annonçant l’interdiction des marques de fast-fashion sur son site, dans le but de lutter contre la mode éphémère et le gaspillage textile.
Quel est le résultat aujourd’hui ? Le jeudi 16 novembre 2023, l’e-shop a banni les plus grandes enseignes de fast-fashion au monde, dont Zara, de sa plateforme.
H&M, MANGO ET UNIQLO… EXCLUS DE VESTIAIRE COLLECTIVE
C’est désormais officiel. Vestiaire Collective éjecte les poids lourds de l’industrie de la fast-fashion de sa plateforme. Pas moins de 30 enseignes mondialement connues font partie de cette liste, parmi lesquelles figurent Abercrombie & Fitch, H&M, Gap, Mango, Uniqlo, Zara et Urban Outfitters.
Il s’agit de la deuxième vague d’expulsion de marques de mode éphémère de la plateforme en ligne. Un an auparavant, plusieurs enseignes, telles que Boohoo, Shein et Asos, étaient déjà bannies du site de Vestiaire Collective.
L’e-shop de seconde main exprime sa fierté de les exclure de son catalogue, affirmant que cette mesure est « nécessaire pour réduire l’impact environnemental et social de l’industrie de la mode », comme précisé dans son communiqué.
Une année complète de réflexion et de planification a été essentielle pour parvenir à cette décision radicale. Vestiaire Collective s’est appuyé sur divers critères, tels que les prix abordables de ces articles et la rapidité de leur mise sur le marché, pour parvenir à cette sélection.
Afin de guider la plateforme dans l’exclusion de ces marques aux pratiques problématiques, elle a bénéficié des conseils de plusieurs experts de la mode éthique, parmi lesquels la fondatrice de l’association Fashion Revolution, Orsola Castro.
« Les marques de fast fashion contribuent à une production et une consommation excessives, ayant des conséquences sociales et environnementales dévastatrices dans les pays de l’hémisphère Sud. Il est de notre devoir d’agir et de montrer la voie aux autres acteurs de l’industrie pour qu’ils nous rejoignent dans ce mouvement, et que nous puissions avoir un impact collectif », a déclaré Dounia Wone, Chief Impact Officer chez Vestiaire Collective.
UNE CAMPAGNE DE SENSIBILISATION CONTRE LE GASPILLAGE TEXTILE
Le jeudi 16 novembre 2023, Vestiaire Collective a associé cette déclaration au lancement d’une campagne de sensibilisation intitulée « Think First, Buy Second » (Pensez d’abord, Achetez ensuite en français).
Les visuels de cette campagne spéciale présentent les monuments les plus emblématiques de l’hémisphère Nord submergés par d’immenses tas de déchets textiles.
Ces images frappantes de la Tour Eiffel et de Times Square, altérés par des montagnes de vêtements, visent à sensibiliser le public au fait que l’industrie de la mode génère 92 millions de tonnes de déchets par an. Elles ciblent notamment les Occidentaux qui ne sont pas habitués à voir des décharges à ciel ouvert dans leurs grandes villes.
Par ailleurs, la campagne « Think First, Buy Second » encourage le grand public à reconsidérer son mode de consommation.
Vestiaire Collective encourage chacun à opter pour des produits d’occasion pendant le Black Friday, un événement commercial traditionnellement axé sur des offres promotionnelles. Ainsi, l’e-shop propose de passer d’un Black Friday conventionnel à ce qu’il nomme un « Better Friday ».
Crédit photo : Instagram vestiaireco et site officiel