Après plusieurs saisons de retrait, la maison florentine entend réaffirmer son identité dans l’espace public.
Avec une campagne internationale ambitieuse, Gucci mise sur le grand format et l’impact visuel pour marquer les esprits. Intitulée Gucci 90×90, cette initiative met en lumière une collection capsule de foulards en soie, revisitée par neuf artistes contemporains. Robert Barry, Jonny Niesche, Sara Leghissa, Currynew, Gio Pastori, Yu Cai, Inji Seo, Everett Glenn et Walter Petrone ont chacun fusionné leur univers artistique avec les codes de la griffe italienne. Le résultat : 37 pièces uniques explorant des thèmes chers à Gucci, tels que la flore, la faune, le nautisme, l’équitation, et bien sûr, le célèbre monogramme Double G.
Disponibles en boutiques Gucci et célébrées dans l’ouvrage Gucci. The Art of Silk publié par Assouline, ces créations prennent désormais vie dans l’espace urbain. De New York à Milan en passant par Shanghai, elles s’exposent à travers de monumentales fresques murales réalisées à la main.
Ces « artwalls », très prisés sous la direction artistique d’Alessandro Michele (2015-2022), mettent ici en avant les réinterprétations du motif « Flora », un emblème historique de la maison, apparu à la fin des années 1960.
Le projet « Gucci 90 x 90 », dont le nom fait référence aux dimensions iconiques des foulards en soie de la Maison, s’inscrit dans un contexte économique délicat pour la marque italienne.
Gucci traverse une période de turbulences : après une chute de 21 % de ses ventes en 2024, ramenées à 7,7 milliards d’euros, le début d’année 2025 confirme la tendance avec un nouveau recul de 25 % au premier trimestre.
Pilier du groupe Kering, dont elle représente près de la moitié du chiffre d’affaires, la Maison tente de redéfinir son cap. En mars, elle a créé l’événement en annonçant l’arrivée de Demna à la direction artistique, succédant à Sabato de Sarno, qui avait pris les rênes créatives pendant deux ans. Ce dernier quittera officiellement son poste en juillet, tandis que le nom de son ou sa remplaçante chez Balenciaga, également sous l’égide de Kering, n’a pas encore été révélé.
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