Rick Owens abandonne définitivement la fourrure dans ses collections !

Rick Owens dit non à la fourrure : un engagement vers une mode plus responsable

Sous la pression de manifestations menées par la Coalition pour l’abolition du commerce de la fourrure, Rick Owens a pris la décision de renoncer définitivement à l’utilisation de fourrure dans ses collections. Ce geste marque un tournant important pour la marque, qui s’inscrit ainsi dans une démarche plus éthique et durable.

Un choix motivé par l’éthique et la durabilité

Rick Owens, accompagné de sa société Owenscorp, a annoncé que la production et l’utilisation de fourrure faisaient désormais partie du passé. Sur son site officiel, dans la section « Eco-aware », la marque précise :

« Au cours des dix dernières années, nous avons progressivement réduit, puis cessé, l’utilisation de la fourrure. Nous ne l’utiliserons plus à l’avenir. En tant qu’entreprise, nous continuerons à promouvoir des pratiques plus durables. Il reste encore du chemin à parcourir, mais il est important de commencer quelque part. »

Dans cette optique, la maison a également mis en avant des alternatives plus respectueuses de l’environnement, en proposant des vêtements fabriqués à partir de matériaux durables. Les sacs en fourrure de vison et de castor, qui figuraient auparavant sur sa boutique en ligne, ont déjà été retirés de la vente.

Avec cette décision, Rick Owens confirme son engagement pour une mode plus responsable, tout en poursuivant son chemin vers une production plus respectueuse de l’environnement et des animaux.

Annoncée le 15 décembre, cette prise de position intervient après plusieurs jours de mobilisation ciblant directement la maison de mode darkwear. La Coalition pour l’abolition du commerce de la fourrure (CAFT), connue pour ses actions contre l’industrie textile, a mené une série de manifestations sur cinq jours devant des lieux emblématiques liés à la marque.

Les actions ont notamment eu lieu lors de l’exposition Rust Never Sleeps de Rick Owens Furniture à Londres, ainsi que devant les boutiques de la griffe à Los Angeles et à New York. À cette occasion, le PDG d’Owenscorp a été directement interpellé par les militants. Le styliste Tyrone Dylan, collaborateur historique du créateur, a lui aussi été confronté à la CAFT dans les salons Air France de l’aéroport international de Los Angeles.

Owenscorp a ensuite officialisé l’abandon de la fourrure via un courriel adressé à l’organisation, confirmant l’adoption d’une politique « fur-free ». Une décision saluée par la CAFT, qui y voit un signal fort et appelle l’ensemble du secteur à suivre cet exemple.

« Les acteurs majeurs de la mode ont le choix : évoluer ou se laisser distancer. Rick Owens a choisi d’évoluer. Nous espérons que les marques qui continuent de tirer profit de ce commerce cruel sauront s’en inspirer »

a déclaré Suzie Stork, directrice exécutive de la CAFT.

Vers une industrie de la mode sans fourrure

Sous l’effet conjugué des mobilisations militantes, de la diffusion de contenus percutants sur les réseaux sociaux et d’une demande croissante pour une mode plus écoresponsable, le secteur du luxe accélère sa transition away from fourrure. De plus en plus d’initiatives vont dans ce sens. Certaines Fashion Week, comme celle de New York récemment, ont officiellement exclu la fourrure de leurs défilés, tandis que de grands titres de la presse mode ont cessé de la promouvoir dans leurs pages éditoriales et publicitaires, à l’image du groupe Condé Nast et de Vogue.

Du côté des marques, si la majorité a déjà tourné la page, quelques maisons continuent encore d’exploiter cette matière. Néanmoins, la dynamique globale est clairement au recul. D’après l’organisation de protection animale Gaia, la production de fourrure aurait diminué de plus de moitié depuis 2022 en Chine, principal pays producteur. En Europe, le nombre d’élevages dédiés à la fourrure a chuté de 75 % depuis 2018. La Pologne, deuxième acteur mondial du secteur, a par ailleurs voté une loi prévoyant l’arrêt total de l’élevage d’animaux à fourrure d’ici 2033.

Crédit photo : beauxarts.com

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